LE CRABE CHINOIS

On ne peut pas dire que la bestiole ait une superbe cote d’amour en France, elle est même indésirable dans nos cours d’eau.

Ce crabe qui vit en eau douce a été importé involontairement d’Extrême-Orient dans le lest des navires en Allemagne en 1912. Il est apparu dans le nord de la France en 1936.

Fiche signalétique :

Taille : En Europe, largeur moyenne de 50 à 80 mm

Caractère : Crustacé brachyure catométope possédant 9 paire de branchies.

Coloration : Du vert olive au gris verdâtre ou jaune verdâtre , suivant le biotope

Reproduction : Age minimum de la maturité sexuelle trois ans, quatre mois. Fécondation interne du 20 octobre au 15 décembre. En eau saumâtre Nombre d’œufs de 300 000 à 900 000. En moyenne 500 000.

Sa biologie est assez complexe. En gros, il pond en mer ; les jeunes, dès le printemps, montent en eau douce. Après trois ou quatre années de vie en eau douce, les adultes, en automne, descendent vers la mer.

Mue : du 13 mai au 15 octobre. Maximum juin, juillet, septembre.

Longévité : La plupart des crabes chinois meurent après la reproduction.

Alimentation : 66% végétale et 33% animale.

Habitat :  En France, on ne le trouve heureusement qu’à quelque dix ou quinze kilomètres de la mer. Il abonde vers Dunkerque.

Mais son invasion reste à craindre, elle est lente mais sûre.

Les nocivités : Le crabe chinois est très nuisible. Il creuse des galeries dans les berges (jusqu’à 30 au mètre carré) provoquant des voies d’eau. Il obstrue les nasses, détériores les filets et consomme une partie de la nourriture du poisson.

Et si nous parlions de la gastronomie ? C’est tellement bon le crabe !

Oui mais pas le chinois ! Souvent servi simplement cuit à la vapeur, il présente une chair très grasse aux arômes spéciaux qui ne nous laissent pas un souvenir impérissable pour nous occidentaux.

Elle est pourtant considérée en Chine  comme délicieuse car très forte en goût. Classée comme un aliment froid (yin), la chair de crabe sera souvent servie avec du gingembre (yang) qui réchauffe pour atteindre l’équilibre..

Mais surtout, ce dont on raffole en Chine, ce n’est pas la chair à proprement parler mais les œufs. Lorsque les gonades – ou rogues – des femelles (leurs ovaires si vous préférez) sont mûres, elles renferment une quantité impressionnante d’œufs d’un magnifique jaune……

Sources :

Le Larousse pêche

WWW. Lemanger.fr

Photo Christian Fischer

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