L’ÉCREVISSE DES RUISSEAUX DITES A PATTES BLANCHES

DESCRIPTION

Taille : courante 9 cm exceptionnellement 15 cm

Coloration générale : Variable. Généralement brune s’étendant du brun clair au brun foncé, certains sujets sont verdâtres.

Coloration de la face inférieure des pinces : Grise, rosée, rouge

Ponte : Première quinzaine de novembre

Biotope : Petits cours d’eau de 1^ère  catégorie (eau demi calcaire). Profondeur de l’eau de 0,60m à 1 m.  Température de l’eau maximum + 15° Fond graviers de pierres.

Distribution générale de l’espèce à l’échelle européenne et nationale et tendance de la population :

 Son aire de répartition dans le monde se limite à l’Europe de l’Ouest. Elle est encore largement répandue en France puisqu’elle occupe 72 départements  sauf certains secteurs de l’ouest et du nord. Pour rester dans notre région  on la trouve Dans le Pilat : bassins de la Déôme et du Dorlay, et dans certains ruisseaux affluents du Rhône. Néanmoins les populations sont de tailles réduites, assez dispersées et en constante régression. Aujourd’hui, les populations d’Ecrevisses à pieds blancs occupent essentiellement les parties les plus apicales des ruisseaux

Son habitat

Elle se rencontre dans des ruisseaux frais, à courants rapides, riches en abris (souches, racines, blocs, galets…) avec des fonds graveleux à sableux sensé de la protéger du courant ou des prédateurs mais aussi dans des cours d'eau sur substrat calcaire que granitique  et même dans les plans d’eau.  Il lui arrive également d’utiliser ou de creuser un terrier dans les berges meubles en hiver.

L’Austropotamobius pallipes (écrevisse pattes blanches) est caractéristique des eaux de bonne qualité, que l’on ne trouve plus aujourd’hui que sur les têtes de bassins versants.

Cause et ennemis

La modification des habitats de têtes de bassin et la pollution des cours d’eau sont actuellement les principales menaces pour l’espèce. A cela, il faut ajouter l’introduction des écrevisses exotiques dont l’expansion est catastrophique. En effet, elles entrent en compétition avec les écrevisses indigènes pour la nourriture et les abris mais surtout elles sont souvent porteuses saines de maladies mortelles pour les écrevisses autochtones telles que l'aphanomycose. Et n’oublions pas les prédateurs de l’espèce. Ils  sont multiples et s’en prennent notamment aux juvéniles : larves d’insectes,  poissons, grenouilles, hérons, mammifères.

En résumé l’écrevisse à patte blanche est une espèce en voie de disparition. Elle est de nos jours partiellement protégée au niveau national (pêche interdite dans 62 départements sur 96, et fortement réglementée dans les autres).

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